Emploi

Qu’est ce qu’un haut potentiel en entreprise ?

Actuellement, trois mots font le buzz : « atypique », « zèbres » et « compétences douces ». Savez-vous que ce sont les atouts du même avion de chasse ? Managers, DDH, managers, voulez-vous dynamiser votre entreprise et votre entreprise en tirant bon parti de ces profils particuliers ? Vous ne le savez peut-être pas, mais vous en avez probablement déjà dans vos murs. Voulez-vous réenchanter ces ressources humaines et savoir ce que vous pouvez faire ensemble ?

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Le pouvoir de neuro-atypique

Sous les termes « atypique » et « zèbres » cacher les soi-disant potentiels intellectuels élevés (HPI) et les potentiels intellectuels très élevés (THPI). Atypique, oui, un peu, parce qu’ils ont une fonction cérébrale différente. Les psychologues parlent de neuro-atypiques, les entraîneurs zèbrés et les multipotentialistes. Toutefois, les personnes concernées ne se nomment pas elles-mêmes. En général, ils cachent leur atypisme ou ne savent pas qu’ils sont des potentiels élevés !

Il est temps de briser un mythe : ces gens n’ont pas rayures, pas de fourrure, pas de trois têtes et sept bras. C’est, ça dit… Les potentiels élevés ne naviguent qu’avec une pensée complexe, appelée dans l’arbre, ils puisent dans leur grande capacité d’analyse systémique pour établir des liens entre différents domaines. Ils ressentent et ressentent les choses et les gens dans la version mach 3 et ils sont affués d’une grande fidélité, d’une loyauté tout aussi tenace et d’un sens aigu de la justice. Et en outre, leur sens de la communication est parfois déroutant. Ils osent tout ! Pas comme celle d’Audiard, mais à cause de la naïveté et de l’honnêteté relationnelle et intellectuelle. Maintenant tu vois qui c’est ?

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Chercher de l’impact, pas du pouvoir

Oui, lui, qui vous trouve des solutions en trois jours au lieu de trois mois. Oui, elle vous pose mille questions (ce qui vous ennuie profondément) pour tout comprendre et ensuite agir d’une manière inattendue pour résoudre votre problème. Oui, celui-ci, qui vous semble très émotionnel, trop (qui vous distrait tellement l’expression des sentiments ne fait pas partie de les codes de la société), surtout si c’est un homme et il est si ennuyeux quand il est une femme. Oui, elle vous parle des personnes derrière ces chiffres qui doivent être retirés de la table de productivité et vous propose un autre transfert de charge afin de ne pas les effacer. Oui, lui, qui perturbe les processus qui sont en place depuis des années, pour prouver la performance de son nouveau modèle. Oui, il vous invente un nouveau parcours client sur votre plateforme e-commerce ou crée un SharePoint dédié à la haute gestion en une semaine alors que vos équipes ne connaissent même pas l’outil.

Vous voyez de qui il est, c’est d’où vous vous reconnaissez ?

D’ accord, à partir de là, on peut aller de l’avant. Déjà, il est essentiel de se rappeler : le potentiel élevé ou le potentiel très élevé se soucie du pouvoir. Ce n’est pas ce qui le motive. Soyez donc assuré, avec ses idées et solutions surprenantes sortant de nulle part, il ne veut pas se démarquer ou voler votre poste de manager ou de directeur. Non, il cherche juste des solutions, il est essayant d’avoir un impact et de donner un sens à ses actions et actions collectives. Donc, la peur du pouvoir, vous pouvez le ranger dans votre poche droite. Et à gauche, ma foi, vous pouvez y mettre l’ego, car il n’a pas besoin d’entrer dans la compétition.

Le potentiel élevé n’est pas omniscient. S’il est surcompétent dans ses domaines, il ne vous rend pas incompétent. La lutte de l’ego n’a pas de place entre vous. Surtout comme son ego pour lui, il est chaud dans le fond de sa poche pendant longtemps. Il est même un peu endommagé, un peu écorché par le manque de reconnaissance et parfois trop d’abus hiérarchique ou relationnel. Le potentiel élevé est humble, incertain et timide. Oui, oui, il n’est pas nécessairement vu, parce que tout le monde voit ses paroles, ses solutions et ses digressions comme un mépris et un manque chronique de modestie. Mais pas précisément, c’est l’inverse.

Est-ce que je vous ai dit que le potentiel élevé est souvent d’une grande maladresse, dans ses gestes et dans ses paroles ? Oui, il lui manque cette petite couche de vernis social qui rend les relations au travail lisses et sans bords. D’un autre côté, connaissez-vous ses domaines d’excellence ?

© Thierry Guilbert

Cognitive, les compétences douces et les compétences dures, la potion magique de HPI

Savez-vous quelles activités votre avion de chasse est bon ? Si vous voulez booster votre activité et lui permettre de déployer ses ailes, voici quelques façons :

  • grâce à ses compétences cognitives en arbre, votre avion de chasse a une facilité naturelle à relier différentes disciplines et idées. Il voit méta, associe, connecte, confronte et réorganise différentes données en un ensemble cohérent. Il construit et intellectualise une image globale qui mêle des problèmes parfois lointains que personne n’avait réunis. À cette pensée arborée, il ajoutera ses compétences douces et dures. Fabrice Micheau, entraîneur de THPI en France et à l’international depuis trente ans, illustre parfaitement cet arbre lors de ses conférences. Il parle de pensées en quatre dimensions.
  • La caractéristique des compétences comportementales, ces fameuses compétences soft, de haut potentiel est qu’elles s’expriment plus complètement, elles sont interconnectées et sont essentielles pour soutenir l’entreprise, les équipes, les leaders. Vous pouvez construire de belles ressources humaines avec ses dons d’empathie, de leadership et de facilité relationnelle. Vos employés bougent des montagnes grâce à la forte conviction, à l’humour contagieux, à l’intelligence émotionnelle et à la capacité d’adaptation à la créativité de HPI. Laissez-le conduire des dossiers d’équipe ou de gestion, parce qu’il a un sens des liens, des organisations quand il sait aussi créer une force d’engagement dans un collectif. Votre avion de chasse est extrêmement poreux à la reconnaissance, aux valeurs humaines, aux bonnes relations humaines, à la confiance mutuelle et à une certaine forme de liberté dans ses actions. Nicolas Gauvrit est mathématicien et chercheur en psychologie. Ses études et écrits sur la psychologie cognitive éclairent le sujet. Dans son livre Les surgiés ordinaires (Puf, 2014), il expose le concept d’intelligence émotionnelle, développé depuis 1989. L’intelligence émotionnelle (EQ évalué — quotient émotionnel) est la capacité de comprendre et d’utiliser ses propres émotions et celles des autres. Nicolas Gauvrit précise que « les doués semblent mieux se conformer à ce qu’on attend d’eux (mesure de la désirabilité sociale) et ils semblent avoir un avantage en termes de leadership et de jugement moral ». Il poursuit en corrélation entre le QI (quotient intellectuel) et la créativité. Les personnes ayant un QI élevé ont tendance à avoir des scores de créativité élevés, c’est un lien statistique, vérifié à plusieurs reprises.

© Thierry Guilbert

  • En termes de compétences techniques, de compétences difficiles, le HPI a un nombre, un peu surdimensionné, c’est-à-dire qu’il peut être très bon, très rapide. Ses points forts sont la maîtrise rapide des techniques et des technologies dans différents domaines, qu’il parvient à combiner. Le potentiel élevé excelle en informatique, parce que ses ramifications neuronales fonctionnent un peu comme le langage informatique. Il est doué en mathématiques, statistiques, physique, biologie, conception et architecture de systèmes complexes, prospective et, bien sûr, innovation numérique. Il est doué pour faire, annuler, refaire les processus, repenser les organisations, les stratégies et les audits complexes. Il est doué dans les métiers des relations humaines (coaching, psychologie, conseil, communication) et des arts. Un peu comme tout le monde à la fin, mais un peu plus et un peu mieux que tout le monde… François, par exemple, est polytechnicien, ingénieur, diplômé des Mines ParisTech. Il excelle dans la conception et l’architecture de systèmes complexes, la prospective, l’innovation et l’analyse des processus. Il a travaillé au sein de la Sagem, Dassault Aviation, DGA (Direction Générale de l’Armement). Il a travaillé sur le programme Rafale, sur des programmes européens de recherche et de R&D. Et quand ses compétences techniques peuvent trouver un terrain de jeu, les résultats valent tout l’or dans le monde pour un de l’entreprise.

Et le plus important, une astuce, ne laissez pas un HPI s’ennuyer ! Un fort potentiel ennuyé est un peu comme les Gremlins que vous avez nourris après minuit…

Atteindre l’efficacité globale

Voyez-vous maintenant l’intérêt d’une entreprise, privée ou publique, à s’ouvrir à cette reconnaissance des hauts et des très hauts potentiels ? Dans un contexte professionnel ouvert, avec des relations de gestion équilibrées, votre avion de chasse surpassera. Il est essentiel pour l’entreprise de laisser les hauts potentiels exprimer pleinement leur nature, et même si certaines de leurs compétences vous titillent (émotions, humour, franche), elles ont maintenant leur place dans les affaires. Il est temps de réparer l’entreprise et les employés par échange.

Il est temps, dans notre société en pleine transformation phygitale (physique et numérique), de décoller tous les avions de chasse. Non pas pour faire la guerre et prendre le pouvoir, mais pour rendre l’entreprise et le collectif plus agiles et efficaces. Il est grand temps d’ouvrir la transversalité des professions et disciplines enfermés dans des silos. Il est grand temps d’ouvrir les multiples possibilités pour atteindre l’efficacité globale du travail et de la société.

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