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Budget études à Londres : quel coût prévoir pour étudier en Angleterre ?

Un aller simple pour Londres, c’est accepter de jongler avec une monnaie étrangère, des loyers qui donnent le vertige et la promesse d’un quotidien où rien n’est laissé au hasard. Derrière le rêve d’étudier entre bibliothèques centenaires et rues fourmillantes, la question du budget s’impose, implacable, à chaque futur étudiant. Prétendre s’installer à Londres sans un plan de bataille financier, c’est risquer de déchanter bien avant les partiels.

Les universités britanniques font rêver, mais elles cultivent aussi l’art de la surprise, notamment sur le terrain du coût de la vie et des frais de scolarité. Loin des clichés, il faut décortiquer chaque poste de dépense pour éviter que l’aventure londonienne ne se transforme en casse-tête budgétaire. Alors, que réserve vraiment une année universitaire dans la capitale anglaise ? Détailler, anticiper, arbitrer : voilà le nouveau sport national pour qui souhaite étudier outre-Manche.

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Étudier à Londres : panorama des coûts à anticiper

Londres intrigue, attire, mais surtout, elle teste la solidité des porte-monnaie. Pour les étudiants internationaux, chaque dépense se calcule au centime près. Le budget études à Londres ne ressemble en rien à ce que l’on connaît en France. Ici, chaque poste compte, du toit au-dessus de la tête jusqu’au ticket de métro.

Logement : voilà le mastodonte du budget. Une chambre en résidence universitaire ? Entre 700 et 1 200 livres par mois, selon l’adresse et le standing. Certains font le choix de la colocation ou s’éloignent du centre pour réduire la note, mais il faut alors composer avec des trajets quotidiens plus longs — et des tickets de transport qui finissent par peser lourd.

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Transports : la carte Oyster Student s’impose vite comme un achat quasi obligatoire. Son coût ? De 90 à 130 livres mensuelles pour couvrir les zones 1 à 3. Pratique, mais pas vraiment négligeable sur l’ensemble d’une année universitaire.

Alimentation et vie courante : tabler sur 200 à 300 livres par mois pour remplir le frigo, à condition de privilégier la cuisine maison et les chaînes de supermarchés. Sorties et loisirs viennent s’ajouter : heureusement, les musées ouvrent gratuitement leurs portes en semaine, mais pour un film ou un concert, l’addition dépasse vite les 15 livres.

  • Logement : 700 à 1 200 £/mois
  • Transports : 90 à 130 £/mois
  • Alimentation : 200 à 300 £/mois

Préparer sa vie étudiante à Londres, c’est élaborer un plan de financement précis et ne rien laisser au hasard. Les étudiants européens, désormais logés à la même enseigne que les autres internationaux, doivent intégrer toutes ces données dès la construction de leur projet d’études au Royaume-Uni.

Frais de scolarité : à quoi s’attendre selon les universités et les cursus ?

À Londres, la question des frais de scolarité se pose en grand. Les universités britanniques affichent des tarifs à géométrie variable, où la notoriété de l’établissement, le choix du cursus et le statut de l’étudiant font toute la différence. Désormais, les étudiants internationaux, y compris ceux venus de l’Union européenne post-Brexit, paient les mêmes droits que les étudiants d’Asie ou d’Amérique.

Université Bachelor (par an) Master (par an)
Imperial College London 32 000 à 35 000 £ 35 000 à 43 000 £
King’s College London 22 000 à 31 000 £ 26 000 à 36 000 £
London School of Economics (LSE) 25 000 à 28 000 £ 24 000 à 32 000 £

Les filières scientifiques, d’ingénierie ou de gestion affichent les montants les plus élevés. À cela s’ajoutent parfois les cours d’anglais préparatoires, facturés entre 300 et 500 £ par semaine. Les universités emblématiques comme Oxford ou Cambridge pratiquent des tarifs comparables, sans faire de cadeau aux étudiants étrangers.

  • Pour un bachelor, la fourchette tourne autour de 22 000 à 35 000 livres par an.
  • Certains masters flirtent avec les 43 000 livres annuelles.

La sélectivité des programmes et la spécialisation choisie déterminent le tarif final. Comparer les cursus, examiner les frais annexes (inscription, matériel pédagogique), anticiper les coûts cachés : tout cela fait partie du jeu quand il s’agit de préparer son financement.

Vie quotidienne à Londres : logement, transport, alimentation… combien prévoir ?

Le coût de la vie londonienne se hisse parmi les plus redoutables d’Europe. Trouver un logement accessible relève souvent du parcours du combattant : une chambre en résidence universitaire oscille entre 700 et 1 200 £ mensuels, et louer un studio dans le centre s’envole parfois au-delà de 1 600 £. S’éloigner du cœur de la ville fait baisser la note, mais gare aux allers-retours chronophages et coûteux.

  • Chambre en colocation : 600 à 900 £/mois
  • Studio indépendant : 1 200 à 1 800 £/mois

Le poste transports n’est pas en reste. Un abonnement mensuel étudiant pour les zones centrales (1-2) coûte entre 100 et 120 £. L’Oyster Card et la railcard 18-25 permettent de grappiller quelques précieuses économies.

Côté alimentation, il faut prévoir 200 à 300 £ par mois pour des courses raisonnables. Manger à l’extérieur, tentation fréquente dans la vie étudiante, fait grimper les dépenses : un déjeuner rapide coûte 7 à 12 £, un dîner au restaurant peut allègrement atteindre 25 à 35 £.

Pour la santé, il ne faut pas oublier la contribution annuelle à régler pour le NHS (National Health Service) : environ 470 £ lors de la demande de visa étudiant, ouvrant droit à l’accès aux soins de base.

En résumé, un étudiant à Londres doit composer avec un budget mensuel compris entre 1 300 et 2 000 £ – hors frais de scolarité – selon son mode de vie, ses choix de logement et de déplacements.

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Quelles solutions concrètes pour alléger son budget étudiant en Angleterre ?

La bourse d’études reste la première piste pour alléger la pression financière. Plusieurs dispositifs sont accessibles aux étudiants européens et internationaux : les aides du British Council, les bourses spécifiques offertes par les universités britanniques, ou encore des programmes prestigieux comme la Chevening Scholarship qui prennent en charge une grande part des frais de scolarité et de vie.

  • Les étudiants français peuvent solliciter l’aide à la mobilité internationale (AMI), attribuée sur critères sociaux pour couvrir une partie du séjour.
  • Des universités telles qu’Imperial College London ou la LSE proposent des bourses adaptées au profil et au cursus de chaque candidat.

À ces solutions s’ajoute la possibilité de décrocher un job étudiant : le visa permet de travailler jusqu’à 20 heures par semaine durant les cours. Les offres ne manquent pas dans la restauration, le commerce ou l’université, ce qui permet de générer un revenu d’appoint sans sacrifier le rythme des études.

Autre alliée du quotidien : la carte étudiante, sésame pour des réductions sur les transports, les événements culturels, ou chez certains commerçants. Supermarchés et librairies affichent régulièrement des remises de 10 à 20 % pour les étudiants avertis.

Enfin, le prêt étudiant britannique, sous réserve d’éligibilité, permet de répartir l’effort financier sur la durée des études. Il s’obtient auprès d’organismes spécialisés ou de banques en partenariat avec les établissements français et britanniques.

Prévoir son budget pour étudier à Londres, c’est accepter la règle du jeu : calculer, ajuster, parfois renoncer, souvent s’adapter. Mais à la sortie du métro, devant les briques rouges et la rumeur de la ville, la certitude demeure : chaque effort consenti pour vivre cette expérience se transforme en souvenir précieux. Reste à savoir jusqu’où l’on est prêt à aller pour s’offrir le luxe d’apprendre à l’anglaise.